La gangue
Tu prétends que je suis
Oiseau de paradis
Qu’il suffit de distraire
D’abreuver d’une eau pure
Et d’écouter chanter
Pour satisfaire
Moi je dis que je suis
Pareille à l’oie sauvage
Qui va de place en place
Et qui
De contrées en contrées
N’est jamais rassasiée
Devant tant de merveilles et de paysages
Tu prétends que je suis
Comme une perle fine
Couchée dans un écrin
Dont l’éclat n’est parfait
Que par le simple fait
De côtoyer la soie
Moi je dis que je suis
Pareille à une gangue
Fouettée par l’onde folle,
Épurée par la roche
Qui ne révèlera
Son précieux contenu
Qu’à l’issue d’un long, très long pèlerinage
Tu prétends que je suis
Cette rose fragile
Qui ne s’épanouit
Qu’en un jardin secret
Inondé de lumière et
Protégé du vent
Moi je dis que je suis
Cette fleur sauvage
Qui n’a en rien besoin
De soins ou d’un soutien
Pour offrir à tous vents
Ses fragrances suaves
© Avelyne Peillet Auteure
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