samedi 30 octobre 2021

Poème du soir, bonsoir ...

 


 

 La gangue

 

Tu prétends que je suis

Oiseau de paradis

Qu’il suffit de distraire

D’abreuver d’une eau pure

Et d’écouter chanter

Pour satisfaire

 

Moi je dis que je suis

Pareille à l’oie sauvage

Qui va de place en place

Et qui

De contrées en contrées

N’est jamais rassasiée

 

Devant tant de merveilles et de paysages

 

Tu prétends que je suis

Comme une perle fine

Couchée dans un écrin

Dont l’éclat n’est parfait

Que par le simple fait

De côtoyer la soie

 

Moi je dis que je suis

Pareille à une gangue

Fouettée par l’onde folle,

Épurée par la roche

Qui ne révèlera

Son précieux contenu

 

Qu’à l’issue d’un long, très long pèlerinage

 

Tu prétends que je suis

Cette rose fragile

Qui ne s’épanouit

Qu’en un jardin secret

Inondé de lumière et

Protégé du vent

 

Moi je dis que je suis

Cette fleur sauvage

Qui n’a en rien besoin

De soins ou d’un soutien

Pour offrir à tous vents

Ses fragrances suaves

 

© Avelyne Peillet Auteure

 

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