samedi 29 mai 2021

Poème du jour : Lettre à Guillaume

 

 

 

 

 

 

 
Poème extrait du recueil (non publié) "Les enfers impermanents"

Poème du jour

 


Néocité encore bien entouré !!! MERCI !!!

 


Seconde apparition pour "Les enfants de Néocité" dans le Top 100 Amazon catégorie E-book de SF pour adolescents. Classé 70 Il se trouve en charmante compagnie je vous laisse apprécier... Pour combien de temps ? That is the question??

dimanche 23 mai 2021

Ma chronique sur le roman de Sarah Castillo Palayer «  A l'ombre des tilleuls où fleurissent les violettes »

 

Le titre très poétique m'avait séduite et j'étais curieuse de le découvrir. Une belle histoire fantastique. Comme Emma l’héroïne attachante, j'ai aimé être ballottée et perdue entre rêve et réalité entre deux époques, à la merci d'événements non maîtrisables, presque aux limites de la folie. Le suspense va crescendo au fil du livre, à travers une quête de vérité effrénée, jusqu'à l'apothéose finale à laquelle on ne s'attend pas du tout. Une évasion totale !


L'histoire :

Quand Emma s'installe en ce mois d'août 2017, rue Caulaincourt à Paris, chez Jeanne et Charles Castel, elle ignore encore qu'il ne pouvait en être autrement, que c'était sa destinée. Jeune étudiante à l'École du Louvre, elle veut découvrir son quartier, mais n'imagine pas qu'elle va basculer dans la folle vie du Montmartre des années 1890, y découvrir l'ivresse, les affres de l'amour mais aussi et surtout, elle-même. 


dimanche 9 mai 2021

Ma chronique sur le roman de Christine Lebon "Sous un manteau d'hiver"

 J'ai adoré cette magnifique histoire ciselée par une plume délicate. Un pur moment de bonheur !

C'est d'abord le récit d'une rencontre entre Laurent, un critique littéraire que l'on sent un peu perdu, plutôt maladroit, et Cyrielle, une romancière à la notoriété montante.

Une héroïne complexe, mystérieuse, qui cache les cicatrices de son âme et les souffrances de son corps. L'histoire ensuite d'une révélation, où des personnages se découvrent et se mettent à nu au fil des pages. Une histoire d'amour - amitié tout en subtilité, puisque l'on ignore jusqu'au bout de quoi il retourne et quelle en sera l'issue. Le suspense est intense, les personnages très secrets, très attachants nous emmènent avec eux dans ces moments magiques où un lien subtil commence à se tisser entre deux personnes, ce lien fragile presque intangible au départ car il repose sur une émotion pure, pour évoluer peu à peu sur la base d'une vraie connaissance mutuelle. Mais tout connaître de l'autre dans sa réalité parfois brutale et douloureuse, n'est-ce pas un réel obstacle au lâcher prise amoureux ?

Un livre qui se savoure lentement sous un plaid au coin du feu, avec un bon thé ou un chocolat chaud ! Que du bonheur et tellement bien écrit. 

 

L'histoire :


Un matin d’hiver, Laurent, chroniqueur littéraire à Paris, s’apprête à vivre une journée ordinaire, mais sa rencontre avec la toute nouvelle autrice des éditions Oriflammes pourrait bien tout changer. Sous le regard bienveillant de Robin, son ami et propriétaire du charmant bistrot parisien La Maison, Laurent n’aura de cesse de vouloir se rapprocher de cette femme au charme à la fois mystérieux et magnétique. Il devra donner le meilleur de lui-même afin d’ affronter les obstacles qui se dressent entre eux et tenter d’apporter un peu de chaleur à l’hiver éternel dans lequel vit Cyrielle.

 


 

mardi 4 mai 2021

Extrait "Les enfants de Néocité"

 

 


    

 — Comment vont Alix et Arès ?
— Bien. Tu leur manques, je crois. Astrée ouvrit de grands yeux incrédules et
prit place à côté de lui sur le sofa. Elle lui tendit son verre. Il ajouta : « Non, je
plaisante ! »
— Virgile, ton sens de l'humour va parfois un peu loin.
— Ça te gêne ? Il fixa ses yeux comme pour sonder le fond de sa pensée. Elle
détourna le regard, légèrement déstabilisée.
— Pas du tout ! Je suis habituée à ton humour, depuis le temps...
— Et quoi de neuf de ton côté ? Tu étudies toujours l'ennemi pour mieux le
combattre ?
— Exactement ! Je suis en formation à la Réserve, actuellement. J'ai rencontré
une Naturelle tout à fait étonnante et je m'y rends régulièrement.
J'apprends énormément sur leurs moeurs et leurs croyances.
— Et qu'as tu découvert d'intéressant ?
Elle fit une pause et hésita un instant avant de poursuivre – son regard fuyant,
reflétait une gêne nouvelle, était-ce raisonnable d'aborder cette question avec son
ami ? N'était-ce pas risqué ? – Elle le fixa à nouveau et poursuivit malgré son
doute. «Ce qui m'étonne le plus, c'est l'exclusivité. Il semblerait que les Naturels
s'attachent très fortement les uns aux autres, ainsi les parents géniteurs ont une
relation exclusive, bien que d'une durée variable selon les cas, mais tout de
même, exclusive ! Comment peut-on se lier à une seule personne avec un lien
émotionnel aussi fort ? Ce doit être vraiment destructeur, à terme. Je n'ose même
pas imaginer les dégâts que cela doit produire.» Il ajouta :
— Eh, assurément ! ...Un peu comme si nous ne devions jouer qu'avec une
seule personne, chaque jour de notre vie.
Elle le regarda d'un air de connivence et poursuivit :
— Oui. Fort heureusement, nous avons dépassé ces problèmes depuis
longtemps. Virgile, j'ai très envie de jouer avec toi ce soir. Tu veux bien rester ?

E-book page 30


 

dimanche 2 mai 2021

A propos de la recherche du bonheur dans La Nuit de l'Ange - Romain

"La vérité c’est que notre nature est parfaitement “vierge” et que cela nous donne entière liberté d’être celui ou celle que nous voulons devenir." Avelyne

 Il est urgent d’être heureux !

Je souhaite développer aujourd’hui un thème abordé notamment dans “La nuit de l’Ange – Romain”, qui est celui de la recherche du bonheur. A mon sens ce sujet est lié à la confiance en soi, à l’amour-propre. Nous rencontrons un jeune homme sûr de lui et narcissique qui se plaît à lui-même et plaît aux filles, et donc il en use et en abuse. Il semble avoir trouvé un équilibre de vie qui lui convient et le satisfait, du moins en apparence, mais ce n’est pas un véritable bonheur. Comme beaucoup de personnes il “mise” tout sur son physique, qu’il tient pour acquis… Or, rien n’est plus fragile, plus vulnérable, plus changeant que le corps humain. “Gandalf” son ange, lui fait justement comprendre que le corps physique n’est pas une valeur sûre, ni une fin en soi. Car le changement permanent, les circonstances, les accidents de la vie peuvent d’un coup tout remettre en cause. Alors que reste-t-il au final ?

Le danger, quand on reste sur la superficialité à l’image (et on sait combien notre société de l’image et du virtuel nous pousse à tomber dans ce piège-là !) Le danger, c’est de s’engluer dans cette illusion très superficielle qui masque ce que nous sommes réellement. Le danger, c’est de ne plus s’identifier qu’à cette image, ce corps, et de ne pas s’intéresser à notre moi profond, et à ce qui ferait notre véritable bonheur. Ce thème est aussi largement présent dans ma dystopie “Les Enfants de Néocité”, sur lequel je reviendrai plus tard. Beaucoup de jeunes tombent dans ce piège de l’image et de la superficialité. Il est vrai qu’ils doivent supporter un changement physique rapide et radical. Cela peut générer beaucoup de frustrations, de la jalousie, de la haine parfois qui mène au harcèlement, du mal-être et plus dramatiquement cela peut donner lieu à des pathologies plus sévères comme l’anorexie, la dysmorphophobie, la dépression, et cela peut parfois aussi mener au suicide. Mourir pour ne plus souffrir de sa propre image et de ses complexes, disparaître car dans le fond, on n’arrive pas à aimer ce corps qui pourtant nous appartient. Mourir, parce qu’on ignore qui on est fondamentalement et ce qui nous mènerait au bonheur.

Pourtant, au-delà des malheurs de l’existence, qui fort heureusement ne touchent pas tout le monde, et pour ceux qui ont pu traverser une adolescence paisible, une chose demeure évidente et universelle : la vieillesse et le changement permanent. Et le temps passe à une vitesse folle ! (même si le temps est une notion relative). Cette course permanente qui nous entraîne implacablement vers notre mort, fait naître en nous un sentiment d’urgence : il est urgent d’être heureux, il est urgent de s’épanouir dans cette vie brève et fuyante. Alors être heureux, oui, mais comment faire ?

Qu’est-ce que le bonheur ?  Comment le trouver ? Même si on n’a pas toutes les réponses, une chose est pourtant évidente : l’apparence, le vernis, le matériel ne peuvent en aucun cas satisfaire notre soif de bonheur. Le vrai bonheur est ailleurs… alors s’il n’est pas dans l’Avoir, puisque l’Avoir est fluctuant et dépend de conditions extérieures, alors le vrai bonheur ne serait-il pas davantage dans l’Être ? Ce qui explique pourquoi tant de personnes cherchent des réponses scientifiques ou spirituelles pour mieux se connaître. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons-nous ? …Le vrai bonheur existe-t-il et si oui, qu’est-ce qui nous apporte un bonheur véritable ?

La question du bonheur est vaste et il n’y a pas de réponse toute faite. Chacun doit trouver ses propres réponses et son propre bonheur, indépendamment des conditions extérieures et indépendamment des autres. Mais personne ne peut faire ce chemin-là à notre place ! Notre Romain finit aussi par trouver les siennes, après avoir affronté ses démons intérieurs…

Alors, qu’est-ce que le bonheur ? Je dirais qu’être heureux c’est avant tout, être bien avec soi-même, en paix et en harmonie. Pour trouver le bonheur je dois d’abord savoir ce qui me rend heureux(se). Quel métier pourrait me  combler chaque jour ? Pour quelle vie suis-je fait(e) ? Suis-je plutôt manuel(le) ? Intellectuel(le) ? Plutôt solitaire ? Ou ai-je besoin  de contacts, d’être entouré(e) ? Je suis heureux(se) quand je fais quel genre de chose?…

La question du bonheur est une vaste question, certes, mais à mon sens il s’agit simplement de questions à se poser à soi-même ! Et tant qu’on n’y a pas sérieusement réfléchi et trouvé ses réponses personnelles, alors il y a de fortes chances de se perdre de vue et de ne jamais trouver cette paix intérieure. Car il s’agit bien de cela, d’être bien avec soi-même, de savoir qui l’on est vraiment. Alors j’encourage tout un chacun à se poser les bonnes questions afin de pouvoir trouver les meilleures réponses pour lui-même. Une fois que l’on sait où l’on doit être, qu’on a le sentiment d’être à la bonne place, de faire ce qui nous convient, c’est déjà le début du bonheur. Mais parfois, rien que ce cheminement-là peut prendre des années, voire toute une vie !

Voilà pourquoi il est urgent d’initier le bon changement et de se chercher soi-même. Pourtant, il peut y avoir des obstacles. Et parfois ces obstacles nous sont imposés par les autres ou les circonstances : ” tu seras ingénieur, mon fils !” Mais parfois encore, et de façon plus insidieuse et plus surprenante, on se met soi-même des freins ! Parfois certaines personnes, souvent les parents, les diverses “figures d’autorité” de nos vies, nous imposent leur vision de ce que doit être notre avenir ! Ils nous imposent leurs choix, leurs propres rêves, sous prétexte que ce sont les meilleurs options pour nous car dictées par leur amour inconditionnel et leur bienveillance. (J’ai fort heureusement bénéficié de parents respectueux, qui m’ont encouragée à trouver ma propre voie…) Pourtant nombreux sont ceux qui doivent commencer dans la vie en luttant pour être et devenir celui ou celle qu’ils sont véritablement ! Quel gâchis de temps et d’énergie ! Les “placards” que l’on subit parfois aussi sont particulièrement néfastes et difficile à briser…”tu es ci, tu es ça, je ne t’imagine pas faire ci, ou ça, …toi ? devenir avocat ? tu n’y penses pas ?  Tu ne gagneras jamais ta vie avec le dessin !” …tous ces placards que tant d’enfants subissent les marquent à jamais et sont très très bien intégrés !…

Le cheminement consiste donc d’abord à déconstruire tout ce qui a été intégré malgré-soi et qui nous met des barrières, qui nous empêche de nous réaliser pleinement. Le secret c’est sans doute d’apprendre à faire table rase de tout ce que l’on a accumulé d’injonctions néfastes qui nous ont dirigé vers un soi qui ne nous ressemble pas, pour ensuite trouver qui l’on est vraiment, et se redéfinir.

Cependant, parfois  les barrières les plus solides et les plus infranchissables, sont celles que l’on se met soi-même, par manque de confiance.  On ne se sent pas “capable de” ou “à la hauteur pour ” faire telle ou telle chose, pour atteindre tel ou tel objectif. Dès lors il est nécessaire de faire aussi table rase de ses freins illusoires, qui n’existent que parce-qu’on les a intégrés comme étant dans notre nature. On s’imagine être ainsi faits… Mais c’est totalement faux ! Il faut absolument en finir avec cette auto-censure permanente qui nous bride et nous empêche de nous révéler tel que nous sommes foncièrement. La vérité c’est que notre nature est parfaitement “vierge” et que cela nous donne entière liberté d’être celui ou celle que nous voulons devenir. Parfois les rêves les plus fous, ceux que l’on ne s’autorise pas sont les bons !  Il faut s’autoriser à être qui nous voulons être. Finalement, lorsque l’on s’autorise déjà à se rêver d’une certaine manière, à oser avoir pour soi-même les ambitions les plus folles, les plus saugrenues, à mettre la barre très haute… souvent on se surprend non seulement à y parvenir, mais aussi parfois on y trouve le bonheur !




 

Ma chronique sur le roman de Aurélie Moulin "Les souvenirs de demain"

 

Quelle lecture ! Le thème du voyage dans le temps et la romance ne pouvaient que m'interpeller et me séduire. C'est vraiment mon genre de prédilection. J'avais déjà bien aimé son premier roman (La loterie du ciel) je l'avais trouvé original et prometteur. Dans son deuxième roman, elle arrive à nous tenir en haleine du début jusqu'à la fin, combinant subtilement l'ordinaire, une jolie histoire d'amour, le terrifiant mystère du petit-frère disparu, avec le fantastique. Mais ce n'est pas tout, l'auteure se révèle énormément dans ce livre, elle parvient à transmettre beaucoup d'émotions et en tant que femme surtout, on est en parfaite osmose avec Lana. L'auteure nous « parle » à plusieurs niveaux, l'identification est parfaite et l'on rit, on s'émeut, on pleure, on a des « papillons dans le ventre ». On est jeune adolescente au premier rendez-vous, mère de famille attendrie et câline, fervente amoureuse délaissée au fond du trou...Son style est un peu cash, elle a son franc langage, mais c'est ce qui justement arrive à nous toucher autant. J'ai adoré, bravo Aurélie !