dimanche 2 mai 2021

A propos de la recherche du bonheur dans La Nuit de l'Ange - Romain

"La vérité c’est que notre nature est parfaitement “vierge” et que cela nous donne entière liberté d’être celui ou celle que nous voulons devenir." Avelyne

 Il est urgent d’être heureux !

Je souhaite développer aujourd’hui un thème abordé notamment dans “La nuit de l’Ange – Romain”, qui est celui de la recherche du bonheur. A mon sens ce sujet est lié à la confiance en soi, à l’amour-propre. Nous rencontrons un jeune homme sûr de lui et narcissique qui se plaît à lui-même et plaît aux filles, et donc il en use et en abuse. Il semble avoir trouvé un équilibre de vie qui lui convient et le satisfait, du moins en apparence, mais ce n’est pas un véritable bonheur. Comme beaucoup de personnes il “mise” tout sur son physique, qu’il tient pour acquis… Or, rien n’est plus fragile, plus vulnérable, plus changeant que le corps humain. “Gandalf” son ange, lui fait justement comprendre que le corps physique n’est pas une valeur sûre, ni une fin en soi. Car le changement permanent, les circonstances, les accidents de la vie peuvent d’un coup tout remettre en cause. Alors que reste-t-il au final ?

Le danger, quand on reste sur la superficialité à l’image (et on sait combien notre société de l’image et du virtuel nous pousse à tomber dans ce piège-là !) Le danger, c’est de s’engluer dans cette illusion très superficielle qui masque ce que nous sommes réellement. Le danger, c’est de ne plus s’identifier qu’à cette image, ce corps, et de ne pas s’intéresser à notre moi profond, et à ce qui ferait notre véritable bonheur. Ce thème est aussi largement présent dans ma dystopie “Les Enfants de Néocité”, sur lequel je reviendrai plus tard. Beaucoup de jeunes tombent dans ce piège de l’image et de la superficialité. Il est vrai qu’ils doivent supporter un changement physique rapide et radical. Cela peut générer beaucoup de frustrations, de la jalousie, de la haine parfois qui mène au harcèlement, du mal-être et plus dramatiquement cela peut donner lieu à des pathologies plus sévères comme l’anorexie, la dysmorphophobie, la dépression, et cela peut parfois aussi mener au suicide. Mourir pour ne plus souffrir de sa propre image et de ses complexes, disparaître car dans le fond, on n’arrive pas à aimer ce corps qui pourtant nous appartient. Mourir, parce qu’on ignore qui on est fondamentalement et ce qui nous mènerait au bonheur.

Pourtant, au-delà des malheurs de l’existence, qui fort heureusement ne touchent pas tout le monde, et pour ceux qui ont pu traverser une adolescence paisible, une chose demeure évidente et universelle : la vieillesse et le changement permanent. Et le temps passe à une vitesse folle ! (même si le temps est une notion relative). Cette course permanente qui nous entraîne implacablement vers notre mort, fait naître en nous un sentiment d’urgence : il est urgent d’être heureux, il est urgent de s’épanouir dans cette vie brève et fuyante. Alors être heureux, oui, mais comment faire ?

Qu’est-ce que le bonheur ?  Comment le trouver ? Même si on n’a pas toutes les réponses, une chose est pourtant évidente : l’apparence, le vernis, le matériel ne peuvent en aucun cas satisfaire notre soif de bonheur. Le vrai bonheur est ailleurs… alors s’il n’est pas dans l’Avoir, puisque l’Avoir est fluctuant et dépend de conditions extérieures, alors le vrai bonheur ne serait-il pas davantage dans l’Être ? Ce qui explique pourquoi tant de personnes cherchent des réponses scientifiques ou spirituelles pour mieux se connaître. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons-nous ? …Le vrai bonheur existe-t-il et si oui, qu’est-ce qui nous apporte un bonheur véritable ?

La question du bonheur est vaste et il n’y a pas de réponse toute faite. Chacun doit trouver ses propres réponses et son propre bonheur, indépendamment des conditions extérieures et indépendamment des autres. Mais personne ne peut faire ce chemin-là à notre place ! Notre Romain finit aussi par trouver les siennes, après avoir affronté ses démons intérieurs…

Alors, qu’est-ce que le bonheur ? Je dirais qu’être heureux c’est avant tout, être bien avec soi-même, en paix et en harmonie. Pour trouver le bonheur je dois d’abord savoir ce qui me rend heureux(se). Quel métier pourrait me  combler chaque jour ? Pour quelle vie suis-je fait(e) ? Suis-je plutôt manuel(le) ? Intellectuel(le) ? Plutôt solitaire ? Ou ai-je besoin  de contacts, d’être entouré(e) ? Je suis heureux(se) quand je fais quel genre de chose?…

La question du bonheur est une vaste question, certes, mais à mon sens il s’agit simplement de questions à se poser à soi-même ! Et tant qu’on n’y a pas sérieusement réfléchi et trouvé ses réponses personnelles, alors il y a de fortes chances de se perdre de vue et de ne jamais trouver cette paix intérieure. Car il s’agit bien de cela, d’être bien avec soi-même, de savoir qui l’on est vraiment. Alors j’encourage tout un chacun à se poser les bonnes questions afin de pouvoir trouver les meilleures réponses pour lui-même. Une fois que l’on sait où l’on doit être, qu’on a le sentiment d’être à la bonne place, de faire ce qui nous convient, c’est déjà le début du bonheur. Mais parfois, rien que ce cheminement-là peut prendre des années, voire toute une vie !

Voilà pourquoi il est urgent d’initier le bon changement et de se chercher soi-même. Pourtant, il peut y avoir des obstacles. Et parfois ces obstacles nous sont imposés par les autres ou les circonstances : ” tu seras ingénieur, mon fils !” Mais parfois encore, et de façon plus insidieuse et plus surprenante, on se met soi-même des freins ! Parfois certaines personnes, souvent les parents, les diverses “figures d’autorité” de nos vies, nous imposent leur vision de ce que doit être notre avenir ! Ils nous imposent leurs choix, leurs propres rêves, sous prétexte que ce sont les meilleurs options pour nous car dictées par leur amour inconditionnel et leur bienveillance. (J’ai fort heureusement bénéficié de parents respectueux, qui m’ont encouragée à trouver ma propre voie…) Pourtant nombreux sont ceux qui doivent commencer dans la vie en luttant pour être et devenir celui ou celle qu’ils sont véritablement ! Quel gâchis de temps et d’énergie ! Les “placards” que l’on subit parfois aussi sont particulièrement néfastes et difficile à briser…”tu es ci, tu es ça, je ne t’imagine pas faire ci, ou ça, …toi ? devenir avocat ? tu n’y penses pas ?  Tu ne gagneras jamais ta vie avec le dessin !” …tous ces placards que tant d’enfants subissent les marquent à jamais et sont très très bien intégrés !…

Le cheminement consiste donc d’abord à déconstruire tout ce qui a été intégré malgré-soi et qui nous met des barrières, qui nous empêche de nous réaliser pleinement. Le secret c’est sans doute d’apprendre à faire table rase de tout ce que l’on a accumulé d’injonctions néfastes qui nous ont dirigé vers un soi qui ne nous ressemble pas, pour ensuite trouver qui l’on est vraiment, et se redéfinir.

Cependant, parfois  les barrières les plus solides et les plus infranchissables, sont celles que l’on se met soi-même, par manque de confiance.  On ne se sent pas “capable de” ou “à la hauteur pour ” faire telle ou telle chose, pour atteindre tel ou tel objectif. Dès lors il est nécessaire de faire aussi table rase de ses freins illusoires, qui n’existent que parce-qu’on les a intégrés comme étant dans notre nature. On s’imagine être ainsi faits… Mais c’est totalement faux ! Il faut absolument en finir avec cette auto-censure permanente qui nous bride et nous empêche de nous révéler tel que nous sommes foncièrement. La vérité c’est que notre nature est parfaitement “vierge” et que cela nous donne entière liberté d’être celui ou celle que nous voulons devenir. Parfois les rêves les plus fous, ceux que l’on ne s’autorise pas sont les bons !  Il faut s’autoriser à être qui nous voulons être. Finalement, lorsque l’on s’autorise déjà à se rêver d’une certaine manière, à oser avoir pour soi-même les ambitions les plus folles, les plus saugrenues, à mettre la barre très haute… souvent on se surprend non seulement à y parvenir, mais aussi parfois on y trouve le bonheur !




 

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