dimanche 14 novembre 2021

Le Spleen du nénufar - Extrait

 

 


 

 

En attendant le bain, je me déshabille et me glisse dans un peignoir somptueux. Puis enfin, lorsque le bain est prêt je m'introduis dans cette immense vasque, d'où exhale une douce vapeur subtilement parfumée à la rose. Un bain moussant gracieusement offert, j'imagine, avec la chambre hors-de-prix. Tu te déshabilles aussi, lentement. Ma présence ne te gêne pas, tu es sûr de toi, certainement fier de ton corps magnifiquement forgé par l'exercice physique que tu pratiques assidûment. J'aime ton corps avec sa musculature joliment marquée. Je suis fan, fan de toi, Jean. Ton corps nu me fascine, il m'intimide autant qu'il m'attire. Alors, tu me rejoins dans le bain, tu m'enlaces, nous sommes nus, à la merci de l'eau chaude qui réveille nos sens. Le rêve ! Je dois certainement rêver. Tu me chuchotes à l'oreille tout doucement :

— Je t'aime ma jolie Julie, depuis le premier jour. J'aime ton visage aux traits divinement fins, tes grands yeux bleus et ta peau claire. J'aime ton sens de l'humour et ta conversation, j'aime ton intelligence vive et sensible, j'aime ton corps frêle et gracieux, tu es ma muse et mon amour, je t'aime, voilà tout !

Tes paroles me bercent et me grisent, je suis enivrée par ta voix, j'ai aussi envie de te dire de belles choses, toutes ces choses que je ressens. Je me retourne, j'écarquille les yeux, tu m'écoutes :

— Quand je t'ai vu le premier jour, j'étais subjuguée. Mais surtout, quand tu m'as souri, c'était l'apothéose, j'ai ressenti l'indicible, l'unique, le grand Amour, pour la première fois ! C'est fou, il a suffi d'un regard, d'un sourire, et pff ! Ma vie a basculé irrémédiablement. J'aime ton corps, ta stature athlétique, ta peau mate, tes mains solides. J'aime ton visage, tes cheveux soyeux où j'aime promener mes doigts, tes yeux gris-bleuté d'une grande douceur, ton sourire.

Nos regards se croisent et s'amarrent l'un à l'autre, ils ne se quittent plus. Alors, ce sentiment de plénitude et d'unité renaît entre nous. C'est cela qui nous nourrit, qui nous lie et nous assujettit. C'est cette addiction-là, qui nous perd !

— Qu'allons-nous faire, jolie Julie ? Qu'allons-nous devenir ?

 

 Le Spleen du nénufar - Chapitre 6 "Fan de..." (Julie) P. 128

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